1870, ENTRE MEMOIRES REGIONALES ET OUBLI NATIONAL
A paraître très prochainement (le 10 octobre 2019), aux Presses Universitaires de Rennes, sous la direction conjointe de Pierre Allorant, Walter Badier et Jean Guarrigues, et avec la participation d’Eric Anceau. En écho au colloque de la MSH Val de Loire de 2016.
Intéressante problématique centrée sur l’opposition entre mémoires régionales d’une part, oubli (ou absence de mémoire) national d’autre part. Où la question de l’oubli comme abordée dans 1870-1871, de l’oubli d’une guerre perd sans doute une partie de sa pertinence dès qu’on change d’échelle. Une question qui peut rebondir sur les mémoires individuelles, opposant nos contemporains très au fait de l’Année terrible et ceux qui ignorent même que la France ait pu être engagée dans un conflit qui sert pourtant de matrice à l’histoire de l’Allemagne et de la France durant tout le 1er XXe siècle. Un livre incontournable en cette année 2019, veille du 150e anniversaire du conflit farnco-prussien.
Résumé de l'éditeur :
La guerre franco-prussienne de 1870-1871, de la débâcle à la guerre civile, a souffert d’une image négative dans la mémoire nationale. Si ses contemporains ont accordé une grande place à un conflit situé au mitan du long siècle de paix continentale, entre l’épopée napoléonienne et la Grande Guerre, cette mémoire vécue a été suivie d’un long désintérêt, proche de l’oubli, au XXe siècle. Ce moment d’humiliation et de profonde division de la nation n’a toutefois jamais laissé place à un total oubli mémoriel ou à une indifférence historiographique. Si le Centenaire en 1970 a suscité intérêt et travaux locaux, aujourd’hui, à la veille du Cent cinquantenaire du conflit, est venu le temps de proposer une première synthèse et de « repenser 1870 » au prisme des nouvelles approches de la Grande Guerre et de la séquence des guerres industrielles entamée avec la guerre de Crimée et la guerre de Sécession, selon trois axes : diversité des sources, appréhension des échelles du temps et de la mémoire, différenciation des espaces et croisement des regards nationaux. Ainsi, en s'éloignant de 1870, dans le temps comme dans l'espace, on pourra rester fidèle à la devise de ses vétérans : « Oublier, jamais ! »