1870-1871, de l’oubli d’une guerre
Réalités et limites d’un silence mémoriel
« Comment expliquer que cette guerre soit si oubliée ? » La question est régulièrement posée aux historiens de la guerre de 1870-1871. Elle l’est de façon si récurrente qu’elle en devient presque agaçante, d’autant plus que les spécialistes n’ont pas l’expérience d’un tel oubli : ils baignent dans le sujet ! Certains de leurs interlocuteurs justifient toutefois le bien fondé de la question en soulignant que ce conflit est le berceau de la République française (4 septembre 1870[1]), celui de l’unité allemande (18 janvier 1871) et la matrice de deux guerres mondiales. Sur un tel socle, l’oubli acquiert une résonnance particulièrement surprenante. Comment expliquer un tel silence des mémoires ? Pourquoi « la ligne bleue des Vosges » n’attire-t-elle plus les regards des Français et des Allemands comme elle le faisait il y a un siècle ? Négligence confinant à l’ignorance, refoulement d’une vieille affaire de famille qui fâche, occultation plus ou moins concertée ou redéploiement des mémoires ? Pour comprendre les raisons d’un tel oubli et cerner sa nature, il faut d’abord saisir le moment où il s’est mis en place. L’identification de ce moment permettra d’en évaluer ensuite les réalités et les limites.
1945-1963, la fenêtre temporelle de « l’oubli »
L’effacement mémoriel du conflit franco-prussien de 1870-1871 se met en place de part et d’autre du Rhin dans les années 1950, entre 1945, date de la défaite de l’Allemagne, et 1963, année du traité de l’Élysée qui matérialise la réconciliation entre les deux peuples, du moins celui de la RFA pour la partie allemande. Entre ces deux bornes chronologiques disparaissent Karl Gloeckner (3 octobre 1953) et Séraphin Pruvost (8 décembre 1955), les derniers vétérans, allemand et français, de 1870 ; c’est aussi, le moment où l’Europe glisse dans la guerre froide et où l’Allemagne s’y trouve « désunifiée » (1949). Sa « ligne bleue des Vosges » se reporte vers l’Est, sous la forme d’un rideau de fer qui devient une frontière commune à défendre avec la France. Ce retournement des relations entre Paris et Bonn (devenue capitale de l’Allemagne occidentale) se consolide par la construction européenne, laquelle se donne pour vocation de promouvoir la paix entre les six états membres, la France et la RFA tout particulièrement. Dans le cadre des doctrines Truman (containment de 1947) et Dulles (Rollback (de 1952), elle cherche aussi, à protéger les états membres de « l’impérialisme soviétique » et de la « menace communiste ». Ce contexte précipite « l’oubli », celui naturel des individus dont la disparition efface les derniers souvenirs, comme « l’oubli » plus culturel de la géostratégie politique. Allemands et Français oublient pour mieux tourner la page et initier de nouveaux projets.
Le moment de l’oubli fournit ainsi les éléments pour en comprendre les raisons. Mais, de part et d’autre de la frontière, il ne se réalise pas de façon strictement parallèle.
Temps et contretemps de « l’oubli » français
En France, l’effacement de l’humiliante défaite de 1870 s’amorce dès 1918 et se consolide à l’occasion du traité de Versailles (juin 1919). Après avoir entretenu pendant quarante-trois ans la mémoire de la débâcle pour mieux promouvoir l'idée de revanche, la victoire militaire et le retour des provinces perdues dans le giron de la mère patrie ne nécessitent plus qu’en soit entretenu le souvenir. Affaire classée pour les Français qui entretiennent désormais le souci de reconstruire leur pays. Certes, la peur d’une revanche allemande maintient la nécessité de ne pas tout oublier : la construction de la ligne Maginot est la traduction physique de cette préoccupation à ressort mémoriel.
La défaite de 1940 et la perte renouvelée de l’Alsace-Lorraine réveillent les mauvais souvenirs. La mémoire de 1870 connaît une résurgence d’autant plus vive que les hasards de la Seconde guerre mondiale rejouent la pièce sur les mêmes lieux (Sedan), dans le cadre d’une temporalité similaire (effondrement militaire en six semaines) et avec des circonstances provoquant des réminiscences troublantes (« trahison » d’un maréchal de France,changement de régime politique en pleine guerre, perte de l’Alsace-Lorraine). Le 9 octobre 1940, à Nice, au terme d’un rassemblement populaire autour de Darnand, « on trouve par terre des petits morceaux de papier qui portent une inscription dactylographiée : Pétain = Bazaine »[2]. Dans Les trois épreuves 1814, 1870, 1940 publié en 1941, Daniel Halévy s’indigne de tels rapprochements. « Pétain, c’est Bazaine », insiste le général Leclerc fin 1943[3]. En France, le « cadavre de 1870 bouge encore », mais la Libération de 1944 permet de ranger pour longtemps l’affaire au rayon des questions réglées. 1945 confirme 1918. La page peut être tournée.
Le 22 janvier 1963, le traité d’amitié de l’Elysée met le point final à la séquence historique initiée par la déclaration de guerre du 19 juillet 1870. La construction européenne justifie l’oubli, non pas celui qui occulte, mais celui dont David Rieff[4] fait l’éloge en 2016, quand l’oubli est le prix d’une approche plus « juste » du passé, celle qui se propose de faire la part des responsabilités de chacun ; il est surtout le prix à payer pour atteindre des objectifs jugés plus intéressants : la puissance partagée au sein d’une communauté d’états. En 1979, Strasbourg devient la capitale parlementaire de la réconciliation. Fallait-il, pour parvenir à cette fin, que les Allemands acceptent, eux aussi, d’oublier.
Les ressorts de « l’oubli » allemand
« L’oubli » allemand s’inscrit dans la même fenêtre de temps qu’en France, entre 1945 et 1963. Pour en arriver à cet épilogue partagé, le chemin fut toutefois différent. Avant la Grande guerre, les Allemands n’oublient pas le conflit franco-prussien. Non seulement parce qu’il est fondateur de leur unité et du Reich, mais parce qu’ils ont conscience du revanchisme français et qu’ils veulent s’en prémunir. La mémoire allemande de 1870 se construit en partie comme une nécessité défensive (celle qu’adopte à front inversé la France, entre 1918 et 1939), conviant les Allemands à ne pas oublier les torts des Français dans le déclenchement et le déroulement du conflit de 1870. Le discours mémoriel qui se met en place insiste beaucoup sur la déloyauté des francs-tireurs qui ont pratiqué la guerre de façon « terroriste ». Au vol des pendules dénoncé par les Français répond ainsi les crimes des combattants irréguliers décriés par les Allemands.
À l’opposé de ce qui se passe en France, la défaite de 1919 ne clôt pas l’affaire. Mais le revanchisme allemand d’entre les deux guerres mondiales ne se surinvestit pas sur la mémoire de 1870 comme ce fut le cas pour les Français après l’Année terrible. Le traumatisme de 1918 (le Diktat), ravivé par l’occupation de la Ruhr (1923) puis la crise des années trente et l’avènement du Grand Reich hitlérien transforment la mémoire de 1870 en une vague toile de fond un peu surannée, dépassée et devenue obsolète au regard de souvenirs plus récents et plus cruels.
Le traumatisme de 1945 s’est d’autant mieux combiné avec la réaction française du moment qu’il fonctionne à l’inverse de celui de 1918. Les crimes du régime hitlérien nourrissent un sentiment de culpabilité qui provoque une double réaction : d’un côté refoulement, inhibition et volonté d’oublier, voire d’occulter ; de l’autre, volonté d’expiation, de rachat et/ou d’oublier les griefs qui conduisent à l’autodestruction. Tous ces sentiments se croisent, mêlent, superposent et combinent. Porté par un régime qui y trouve matière à justifier sa ligne idéologique, ils favorisent le désir d’oubli en RDA, celui du déni rejetant tous les crimes du nazisme sur les épaules du capitalisme ouest-allemand ; en RFA, parallèlement ou après un temps de refoulement, contre lequel des artistes comme Anselm Kiefer s’insurgent (1969), ils suscitent aussi un désir de « plus jamais ça » et de « justice »[5] conduisant à reconnaître un tort pour mieux tourner la page à défaut de pouvoir s’en absoudre.
Le cas de « l’oubli » allemand est intéressant dans la mesure où la séparation de 1949 met mieux en valeur qu’en France la différenciation et concurrence des mémoires au sein d’une même communauté d’hommes. L’analyse comparée de l’histoire des mémoires françaises et ouest-allemandes aide par ailleurs à comprendre comment une identique adversité peut nourrir un semblable « oubli » sur les deux rives opposées du Rhin : dès 1948 avec le blocus de Berlin et la mise en place du rideau de fer, puis l’érection du mur en 1961, les regards se tournent dans un même mouvement vers la nouvelle frontière, celle de l’est. À préoccupation identique, mémoire partagée… et les oublis qui vont avec.
1970-2000, consolidation de « l’oubli » pour une mémoire commune
Si l’année du centenaire (1970) est l’occasion de publications, commémorations et remémorations du conflit franco-prussien, le contexte de construction européenne ne remet pas vraiment en cause l’oubli et les raisons qui le justifient. La réunification allemande de 1990 est, à ce titre, plus inquiétante, du moins pour les Français. L’événement rend à l’Allemagne son équilibre et restaure sa place de grande puissance au cœur de l’Europe plutôt qu’aux marches orientales d’une communauté d’états. L’événement fait grincer bien des dents. La mémoire du président français de l'époque (François Mitterrand né en 1916) réveille sans doute en lui le spectre de 1870 et il est soupçonné de vouloir empêcher la reconstitution de l’unité allemande. « Il a indéniablement cherché à encadrer un processus qu’il ne souhaitait pas si rapide », reconnait Marion Gaillard[6]. Mais, précise-t-elle, « il a voulu s’assurer d’un certain nombre de garanties relatives au maintien de la paix et à la poursuite de l’engagement européen de l’Allemagne ». De fait, l’opposition à la réunification allemande est plutôt venue d’outre-manche. Mais, campée dans cette position, Margaret Thatcher ne faisait que pérenniser la politique étrangère traditionnelle du Royaume-Uni toujours soucieux d’empêcher le développement sur le continent d’une grande puissance qui menacerait l’indépendance des îles britanniques.
Dans les années 1990, la mémoire de 1870 ne fait finalement pas le poids face à celle des saignées des deux guerres mondiales, de la Shoah en pleine émergence sur la scène médiatique, du désir de paix à étendre à tout le continent débarrassé de la menace soviétique. La mémoire de Verdun, incarnée par la puissante image d’Helmut Kohl et de François Mitterrand main dans la main devant l’ossuaire de Douaumont (22 septembre 1984), est plus forte que les vieilles rivalités impériales du XIXe siècle. Elle répond mieux, aussi, à l’avenir que les deux peuples entendent se construire. Le vœu de « vivre ensemble » une puissance retrouvée autant que partagée favorise la pérennité d’un « oubli », celui rédempteur qui permet le pardon mutuel sans tomber dans le piège de l’occultation. Le passé douloureux n’est pas effacé, il est dépassé. Il n’est pas nécessaire de faire mémoire pour justifier et mobiliser, seulement pour enregistrer le souvenir et expliquer le passé. La mémoire de 1870 peut être ainsi laissée aux historiens.
Les mémoires actuelles de 1870
L’« oubli » de 1870 s’explique ainsi par le fait que l’avenir auquel aspirent les deux peuples ne commande pas d’entretenir les mauvais souvenirs qu’ils ont en commun. En cela, « l’oubli » est plutôt une bonne affaire. Mais la question abordée dans cet article est souvent posée par des personnes qui souhaitent que la connaissance de l’histoire en tant que discipline scientifique ne soit pas perdue. Ce souhait est louable, sous réserve qu’il ne soit pas contaminé par les vieux démons ou de mauvaises raisons. Aujourd’hui, la mémoire de 1870 existe mais elle s’exprime à des fins qu’il faut apprendre à distinguer. Dans ce domaine, au moins quatre types de mémoires (qui peuvent se recouper) sont identifiables.
En premier lieux, celle des « passionnés », des amateurs d’histoire, des collectionneurs, des membres d’associations de reconstitutions historiques ou patrimoniales. Ce sont des amateurs au sens noble du terme, qui entretiennent un violon d’Ingres respectable et souvent utile à la connaissance historique. Leur savoir participe de l’explication du passé tout en la mettant en scène dans des spectacles qui attirent un second type de mémorialistes.
Les « promoteurs » économiques sont pour l’essentiel des municipalités ou des associations qui entretiennent le souvenir du conflit à des fins culturelles et/ou touristiques. Des localités qui ont été le cadre de grandes batailles s’emploient ainsi à faire mémoire en créant des musées (voir annexe ci-dessous), en développant des manifestations ponctuelles ou saisonnières autour de monuments devenus symboles de leur ville. Ces « promoteurs » se donnent pour mission de diffuser la connaissance du passé.
Le troisième profil est celui des « nostalgiques ». Sous ce terme, peuvent être recensés ceux qui entretiennent le souvenir à une fin militante. Les bonapartistes soucieux de réhabiliter Napoléon III offrent un exemple de ce type de mémorialistes. Le désastre de 1870 n’est pas, a priori, le meilleur atout pour la fin qu’ils se donnent, sauf à démontrer que l’Empereur ne fut pas responsable de la défaite d’une guerre qu’il ne souhaitait pas. C’est un point de vue qui peut faire l’objet de débat historiographique. En cela, il entretient une mémoire qui peut se montrer utile à la connaissance. Mais la nostalgie est aussi celle qui s’incarne dans les mouvements nationalistes qui existent en France comme en Allemagne : le souci de défendre une nation souveraine, indépendante et puissante les conduit à entretenir la mémoire des succès nationaux du passé et à les instrumentaliser aux fins qu’ils servent. En Allemagne, le souvenir de la victoire éclair de 1870 peut jouer ce rôle. En France, a priori, la défaite ne peut pas susciter la même remémoration, sauf si l’événement est présenté comme un moment de résistance nationale, de défense de l’intégrité territoriale, d’union sacrée de tous contre l’invasion étrangère. Amplifiée par le souvenir des provinces perdues, la référence à 1870 peut alors se montrer efficace. La signature du traité d’Aix-la-Chapelle en janvier 2019 a montré comment des leaders politiques français ont pu – incidemment ou non – réveiller (entre autres références) le souvenir de 1870 en accusant le président français de céder l’Alsace à l’Allemagne !
Le dernier profil est celui des historiens spécialistes de la période. Pour eux, le conflit est l’objet d’une recherche professionnelle. Il peut aussi être un prétexte à conduire des réflexions plus larges sur le modèle de ce que réalisa Gérard Mordillat avec La Forteresse assiégée. Ce Docu fiction, était, au départ,le fruit d’une commande de la municipalité de Bitche, mais le réalisateur saisit l’occasion qui se présentait à lui pour « disserter sur la guerre en général » avec des militaires, des stratégistes, des philosophes, des historiens... auxquels il donnait la parole. Mais peu importe : quel que soit le but, et tant que les règles de la discipline sont respectées, les experts travaillent pour faire progresser la connaissance.
Ces mémoires de 1870 déclinées au gré d’intérêts variés rendent-elles souhaitables une restauration plus importante de son expression publique ? Le retour de mémoire est possible dans la mesure où la connaissance n’est pas perdue, elle est seulement rangée sur les rayons des bibliothèques, médiathèques et autres supports. Cependant, refaire mémoire de la guerre n’est pas forcément un vœu à entretenir. Le désir qu’il y aurait de réveiller le souvenir des vieilles blessures pourrait en effet signifier que la relation d’amitié franco-allemande serait menacée. De fait, tel qu’il se décline aujourd’hui, l’oubli de 1870 n’est pas regrettable parce qu’il ne s’agit pas d’une occultation du passé, seulement d’un acte d’économie de nos mémoires vives. Sur les disques durs de nos ordinateurs et autres types de média, la guerre de 1870 est bien enregistrée. Ceux qui veulent en connaître les circonstances n’ont que la main à tendre vers un rayon de bibliothèque ou leurs pieds à convoquer dans les salles feutrées des musées pour en découvrir l’histoire (voir l’annexe ci-dessous).
Tel qu’il se manifeste, l’oubli de 1870 est un bon exemple d’histoire d’une mémoire. La formule peut surprendre, mais la réflexion quelle recouvre permet de comprendre comment une mémoire se construit, déconstruit, reconstruit au fil des présents successifs et des projets que les sociétés se fixent par goût, adversité ou nécessité ; elle montre en l’occurrence comment la mémoire de 1870 a nourri et entretient encore aujourd’hui des discours mémoriels (ou « régime de mémorialité » selon l’expression adoptée par Denis Peschanski) par référence à des avenirs souhaités[7].
Ne pas connaître la guerre de 1870 est le lot commun de beaucoup d’Allemands et de Français d’aujourd’hui, mais il n’y a pas de véritable oubli. La dénonciation de celui-ci trahit d’ailleurs une connaissance implicite du sujet. Oublier n’est pas toujours synonyme d’effacer, cacher ou mentir. Oublier consiste parfois à ranger dans un placard ce qui n’est pas immédiatement utile afin de libérer de l’espace pour vivre et construire autre chose.Telle serait la raison de l'oubli actuel relatif à 1870-1871.
[1] Nous partons ici du principe que les Ière et IIe République ne furent que des essais.
[3] Anecdote rapportée par le général de Guillebon, selon Francis Deleu, 20 août 2003 à l’adresse suivante http://www.livresdeguerre.net/forum/contribution.php?index=6193, consultée le 26 janvier 2019. La même année, paraît à Londres The two marshals. Bazaine & Pétain de Philipp Guedalla.
[4] Éloge de l’oubli. La mémoire collective et ses pièges. Paris, Premier Parallèle, 2018 (2016).
Annexe
Mémoire de 1870 dans la France d’aujourd’hui :
Quelques pistes dans une liste non exhaustive de cette mémoire de 1870 toujours vivante, nullement « oubliée » au sens où elle serait occultée, seulement remisée dans les rayons de nos médiathèques ou au cœur de notre patrimoine. En demandant pardon à tous ceux qui ne sont pas cités ci-dessous.
En médiathèques (publications parmi les plus récentes)
Audouin-Rouzeau (Stéphane), 1870, La France dans la guerre (1989)
Roth (François), La guerre de 1870 (1990)
Tombs (Robert), La guerre contre Paris (1998)
Milza (Pierre), L’Année terrible (2009)
Lecaillon (Jean-François), Le souvenir de 1870, histoire d’une mémoire (2012)
Films
Mordillat (Gérard), La Forteresse assiégée (2007) [docu fiction]
Davis (Robin), Bas-les-cœurs (2009) [téléfilm]
Présence de la mémoire de 1870 dans l’espace public français et son patrimoine littéraire encore distribué en librairie ou dans les écoles.
Barrias, La défense [sculpture]
Bartholdi, Le lion de Belfort [sculpture monumentale]
Sacré-Cœur de Montmartre [monument]
Rimbaud, Le dormeur du val [poème]
Zola, La débâcle [roman]
La mémoire de 1870 en musées remis à neuf
Bitche, musée de la citadelle, parcours cinématographique inauguré en 2006
Gravelotte, musée de la guerre, inauguré en 2014.
Woerth, musée du 6 août 1870, rénové en 2017
Loigny-la-Bataille, musée rénové en 2017
Paris, musée des Armées, Exposition France – Allemagne 1870-1871 (2017)
Mémoire de 1870 dans l’Allemagne d’aujourd’hui
Müller (Wilhelm), Illustrirte Geschichte des deutsch-französischen Kriegs 1870 und 1871. Melchior, Wolfenbüttel, 2006.
Mehrkens (Heidi), Statuswechsel. Kriegserfahrung und nationale Wahrnehmung im Deutsch-Französischen Krieg 1870/71. Essen 2008
Hammelburg (Winfried Leipold), Der deutsch-französische Krieg von 1870/71.Die Konfrontation zweier Kulturen im Spiegelbild von Zeitzeugen und Zeitzeugnissen, Würtzburg, 2015.
Arand (Tobias), 1870/71. Der Deutsch-Französische Krieg erzählt in Einzelschicksalen. Osburg Verlag. Hamburg, 2018.
Schuler (Hannes), 1870 : Die Entscheidung von Sedan, documentaire pour Arte, 2006
merci pour ce texte très intéressant. Du côté français, pourrait-on ajouter qu'oublier 1870 est aussi une façon d'aider à oublier la Commune de Paris ? Et, à cause de ses liens avec la mémoire communiste, oublier la Commune de Paris se serait aussi révélé fructueux du côté allemand lors de la division du pays ?
Cordialement