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Mémoire d'Histoire
21 octobre 2017

SOUVENIRS DU SIEGE DE PARIS (JAMES TISSOT)

Campement du parc d'Issy (1871), Souvenir du siège de ParisJacques-Joseph Tissot (alias James Tissot, 1836-1902). 

 

 

Tissot (James), les tirailleurs de la SeineArtiste peintre français, spécialiste des sujets mondains, Tissot expose pour la première fois au Salon de 1859, mais il se fait surtout remarquer à partir de 1864. Il est l'un des premiers à explorer le japonisme. Il fréquente Monet, Whistler, Degas, Stevens... La guerre de 1870 le rattrape. Il y participe en s'engageant dans les Tirailleurs de la Seine, unité dans laquelle s'enrôlent de nombreux artistes (Berne-Bellecour, Cuvelier, Jacquemart, Leloir, Leroux, Vibert...).

Portrait de Sylvain Perier du 139e régiment (1870), souvenir du siège de ParisDePortrait de Bastien Pradel de Figeac (1870), souvenir du siège de Paris cette expérience, il tira plusieurs dessins, dont les portraits de Bastien Pradel de Figeac et celui de Sylvain Périer, du 139e Régiment (1870). C'est le moment encore plaisant, sans doute, où le civil s'amuse de l'uniforme qu'il endosse, du paquetage qu'il reçoit, de l'aventure annoncée, peut-être.

 

De tous ces dessins, toutefois, le plus émouvant reste sans doute celui qu'il intitule "Le premier tué que j'ai vu" (1870). Au-delà du travail artistique, Tissot livre soudain un témoignage brut, celui de la guerre telle qu'elle se présente au civil quand les affaires sérieuses commencent.      

Le premier tué que j'ai vu (1870), Souvenir du siège de Paris

De la guerre, Tissot ne laisse que trois autres oeuvres, deux dessins (Le foyer de la Comédie française achevé en 1875, La Grand garde achevé en 1878) et la seule toile qu'on lui connaisse Le jeune blessé. De l'Année terrible, dans la décennie qui suit, il semble ne lui rester que le souvenir des blessés, du froid... de l'humiliation ou de la colère ? 

Le foyer de la Comédie française (1875), Souvenir du siège de Paris

Tissot (James), jeune soldat blessé

 La Grand Garde (1878), Souvenir du siège de Paris

 

 

 

 

 

 

Sources bibliographiques :

Wikipédia : James TissotTissot, autoportrait

Lévêque (Jean-Jacques), Les années impressionnistes, 1870-1889, ACR Éditions, 1990.

Lecaillon (Jean-François), Les peintres français et la guerre de 1870. Paris, Giovanangeli éditions, 2016.

James Tissot est né à Nantes. Six des dessins présentés ci-dessus sont au Musée des Beaux-arts de cette ville.

 

 

 

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